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La Maladie de Ménière: causes, symptômes et traitements

Santé

La théorie de l’hydrops endolymphatique (hyperpression dans l’oreille interne), bien que largement acceptée, ne couvre pas toute la complexité de la maladie de Ménière. Il y a aussi des spéculations sur des facteurs immunologiques, génétiques et même viraux qui pourraient jouer un rôle. Des études ont montré des anomalies dans les canaux ioniques de l’oreille interne, ce qui pourrait perturber l’homéostasie du fluide. Il y a également des indications que des troubles auto-immuns pourraient déclencher ou exacerber la maladie. L’évolution de la maladie est toujours difficile à anticiper.

Symptômes de la Maladie de Ménière:

  • Vertiges: Ce sont souvent des épisodes de vertige rotatoire (sensation de rotation), pouvant être précédés d’auras ou de signes précurseurs comme une légère perte auditive ou des acouphènes. La crise de vertige est l’un des principaux symptômes, elle peut s’accompagner de nausées et de vomissements.
  • Acouphènes: Ils peuvent varier en intensité pendant les épisodes (parfois il s’agit de crises aiguës), ce qui donne un indice sur la fluctuation des niveaux d’endolymphe.
  • Perte auditive: Initialement, la baisse d’audition affecte principalement les basses fréquences, mais avec la progression de la maladie, elle peut s’étendre aux fréquences moyennes et élevées.
  • Attaques Drop: Dans les cas graves, des épisodes soudains de chute peuvent survenir sans vertiges. Ces “drop attacks” sont déstabilisants et dangereux.
  • Sensation de plénitude: Sensation d’oreille bouchée.

Conséquences Supplémentaires

  • Isolement social: En raison de l’imprévisibilité des épisodes et des symptômes associés, de nombreuses personnes s’isolent socialement.
  • Impact professionnel: Les symptômes peuvent rendre difficile le maintien d’un emploi, surtout pour des postes qui nécessitent une bonne coordination et concentration.

Traitements et options thérapeutiques élargies de la Maladie de Ménière:

Traitements non invasifs de la maladie de ménière :

  • Régime hyposodé: Une réduction de l’apport en sel peut aider à contrôler les niveaux de fluide dans l’oreille interne.
  • Diurétiques: Ces médicaments sont prescrits pour gérer les niveaux de fluide. Les diurétiques comme l’hydrochlorothiazide s’utilisent souvent pour réduire l’hydrops endolymphatique. Les médicaments vestibulo-suppresseurs comme la Méclizine ou Méclozine s’utilisent parfois pour contrôler les vertiges (Thirlwall AS, Kundu S, 2006).
  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC): Elle peut aider à gérer les aspects psychologiques, tels que l’anxiété ou la dépression, associés à la maladie.
  • Technologie vestibulaire: Des dispositifs comme les lunettes vestibulaires peuvent aider à réduire les symptômes de vertige en modifiant les signaux sensoriels envoyés au cerveau.
  • Les appareils auditifs: Les appareils auditifs vont aider à compenser de déficit auditif provoqué par la Maladie de Ménière. Selon une étude, l’utilisation d’appareils auditifs a montré une amélioration significative de la qualité de vie en termes de communication et de perception auditive (Baguley DM, et al, 2006). L’efficacité est conditionnée par le fait que l’audioprothésiste doit prendre en compte la nature fluctuante de la perte auditive dans la maladie de Ménière. Les audioprothésistes Audition Marc Boulet sont formés à ce type de prise en charge et de réglage.

Traitements invasifs de la maladie de ménière :

  • Implants cochléaires: Dans des cas extrêmes où la perte auditive devient profonde, un implant cochléaire s’envisage parfois et peut soulager les symptômes.
  • Chirurgie: Certaines chirurgies moins radicales que la labyrinthectomie, comme la shunt endolymphatique ou la décompression du sac endolymphatique, tentent de drainer l’excès de fluide sans détruire complètement l’oreille interne. Ces procédures se réservent aux cas graves réfractaires au traitement médicamenteux (Pullens B, van Benthem PP, 2011).
  • Traitement intratympanique: Injection de stéroïdes ou de gentamycine directement dans l’oreille moyenne est également une option pour les symptômes réfractaires (Patel M, Agarwal K, Arshad Q, et al, 2016).

La maladie de Menière est une affection de l’oreille interne qui peut provoquer une variété de symptômes débilitants, tels que des vertiges, des acouphènes, une perte auditive et une sensation de pression dans l’oreille affectée. Bien que la cause exacte de cette maladie reste inconnue, des recherches ont indiqué que des facteurs génétiques pourraient jouer un rôle dans sa pathogenèse.

La Maladie de Ménière est elle génétique?

  • Études familiales:

Plusieurs études ont rapporté une prévalence accrue de la maladie de Menière parmi les membres de la famille des patients déjà diagnostiqués. Une étude de Klar et al. (2017) a trouvé que les personnes ayant un parent au premier degré atteint de la maladie de Menière avaient un risque significativement plus élevé de développer la maladie elles-mêmes.

  • Recherche de liens génétiques spécifiques:

Des recherches plus poussées ont tenté d’identifier des gènes spécifiques associés à la maladie de Menière. Par exemple, une étude publiée dans le “Journal of Medical Genetics” a identifié des mutations dans le gène FAM136A chez des patients atteints de la maladie de Menière, suggérant que des anomalies génétiques pourraient contribuer à la susceptibilité à cette maladie.

Polymorphismes génétiques :

Des études sur les polymorphismes génétiques ont également été réalisées pour explorer leur rôle dans la maladie de Menière. Les polymorphismes dans les gènes impliqués dans la régulation des fluides de l’oreille interne, tels que ceux codant pour les aquaporines, ont été examinés pour leur association avec la maladie. Une étude de Lopez-Escamez et al. (2016) a montré que certains polymorphismes dans les gènes des aquaporines pourraient augmenter la probabilité de développer des symptômes de la maladie de Menière.

Mécanismes potentiels

Les mécanismes par lesquels les facteurs génétiques pourraient influencer la maladie de Menière incluent :

  • Régulation des fluides de l’oreille interne :

Les gènes affectant la production et la régulation du fluide endolymphatique dans l’oreille interne pourraient influencer la pression endolymphatique et, par conséquent, la survenue de la maladie de Menière.

  • Réponses inflammatoires:

Des anomalies génétiques dans les voies inflammatoires pourraient rendre certains individus plus susceptibles aux réactions inflammatoires dans l’oreille interne, contribuant aux symptômes de la maladie.

  • Réseaux de signalisation cellulaire:

Des mutations dans les gènes impliqués dans les réseaux de signalisation cellulaire pourraient altérer la fonction cellulaire normale dans l’oreille interne, menant à la dysfonction auditive et vestibulaire observée dans la maladie de Menière.

Bien que des preuves indiquent un rôle potentiel des facteurs génétiques dans la maladie de Menière, la recherche est encore en cours pour mieux comprendre ces associations et pour déterminer comment ces informations pourraient être utilisées pour améliorer le diagnostic, le traitement et la prévention de la maladie. La maladie de Menière étant probablement multifactorielle, il est essentiel de considérer l’interaction entre les prédispositions génétiques et d’autres facteurs environnementaux ou de style de vie dans son développement.

Pour une compréhension plus approfondie et la mise à jour des dernières recherches, il est recommandé de consulter des bases de données de publications scientifiques telles que PubMed ou des revues spécialisées en otologie et en génétique médicale.

Les recherches continuent d’explorer de nouvelles pistes pour la prise en charge de la maladie de Ménière, notamment dans les domaines de la génomique et de la neuroimagerie.

En cas de symptômes vous devez consulter un ORL.