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Au cours des années 1990, l’introduction des prothèses auditives numériques a mis en évidence un problème significatif lié au traitement du signal. Contrairement aux appareils analogiques qui traitaient les signaux presque instantanément, les appareils numériques présentaient des temps de traitement plus longs, en partie dus à leurs filtres numériques et microphones. De nos jours, le temps de traitement varie de 0,5 à 10 millisecondes (ms) en fonction des différents modèles.
La question se pose alors de savoir si ce délai de traitement affecte l’expérience utilisateur des appareils auditifs. Ce sujet est encore source de débat, notamment en raison du décalage temporel entre le son traité par l’aide auditive et celui traité directement par l’oreille, pouvant engendrer des distorsions sonores et une tonalité métallique.
Une étude dirigée par Samira Anderson de l’Université du Maryland a exploré les répercussions potentielles de ce délai sur les performances auditives. En utilisant des réponses soutenues en fréquences (FFR) pour analyser les effets de différents temps de traitement (de 0,5 à 7 ms) sur des sujets équipés d’appareils auditifs, l’étude a examiné l’impact du délai sur le verrouillage de phase et la morphologie de la courbe de réponse. Bien qu’aucune différence significative n’ait été observée entre les appareils auditifs avec des temps de traitement de 5 et 7 ms, des améliorations notables ont été constatées avec les appareils de 0,5 ms.
Les chercheuses ont conclu que les retards dans le traitement des appareils auditifs peuvent perturber le verrouillage de phase, potentiellement influençant la compréhension de la parole dans des environnements bruyants. Cette conclusion suggère la nécessité de poursuivre les recherches, notamment à travers des tests comportementaux, pour mieux comprendre l’impact du temps de traitement sur la compréhension.
En outre, même si la compréhension de la parole n’est pas significativement affectée, le temps de traitement peut impacter le confort des utilisateurs. Des études réalisées par GN Resound en 2004 et Widex en 2022 ont montré que tant les personnes malentendantes que les personnes normo-entendantes pouvaient éprouver une gêne due au temps de traitement prolongé, affectant la perception de leur propre voix, l’écoute de discours ou de musique. La réduction des temps de traitement pourrait donc jouer un rôle crucial, surtout dans le contexte d’une prise en charge précoce de la presbyacousie chez les jeunes seniors, et faciliter l’acceptation des appareils par les nouveaux utilisateurs.
Le délai de traitement du son est le temps qu’il faut à un implant cochléaire pour convertir un son en impulsions électriques qui sont transmises au nerf auditif. Ce délai est important car il affecte la qualité de l’audition que le patient peut obtenir.
En général, le délai de traitement du son des implants cochléaires est compris entre 1 et 10 millisecondes. Les implants cochléaires les plus récents ont tendance à avoir un délai de traitement du son plus court que les implants plus anciens.
Voici le délai de traitement du son des principales marques d’implants cochléaires :
Un délai de traitement du son plus court permet au patient d’entendre les sons plus rapidement, ce qui peut améliorer la compréhension du langage, en particulier dans les environnements bruyants.
Cependant, il est important de noter que le délai de traitement du son n’est pas le seul facteur qui affecte la qualité de l’audition avec un implant cochléaire. D’autres facteurs, tels que la qualité de la programmation de l’implant et l’expérience du patient, jouent également un rôle important.
Test acouphènes
Test auditif