« * » indique les champs nécessaires
Le syndrome de Minor, également connu sous le nom de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur, se caractérise par un amincissement ou une absence totale de la couverture osseuse de la partie supérieure du canal semi-circulaire situé dans l’os temporal du système vestibulaire.
Cette anomalie peut engendrer une variété de symptômes qui varient considérablement d’un individu à l’autre, allant de l’absence de symptômes à des manifestations très invalidantes telles que des vertiges, de l’autophonie (entendre sa propre voix), et de l’hyperacousie (sensibilité accrue aux sons), avec une fluctuation notable tant entre différents patients qu’au jour le jour pour un même patient.
La première description médicale de ce syndrome a été réalisée en 1998 par le Dr Lloyd B Minor et son équipe à l’Hôpital John Hopkins, donnant son nom le plus commun à la condition. Cependant, elle est également désignée sous divers noms tels que syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire supérieur ou antérieur et, en anglais, Superior Semicircular Canal Dehiscence (SSCD). Ces appellations diverses réfèrent à la même pathologie.
Bien que seulement entre 1 et 2 % de la population générale présentent cette anomalie, une petite proportion de ces individus manifestent des symptômes. De plus, il est estimé que 15 à 25 % des patients souffrant de vertiges chroniques sont affectés par ce syndrome.
Le canal semi-circulaire supérieur est situé dans l’oreille moyenne et fait partie du système vestibulaire, essentiel pour percevoir les mouvements de la tête dans les trois dimensions de l’espace.
La notion de “troisième fenêtre” est souvent utilisée pour expliquer les symptômes du syndrome. Normalement, le son pénètre et sort de l’oreille interne par deux fenêtres : une ronde et une ovale. La déhiscence du canal semi-circulaire supérieur crée une ouverture supplémentaire, fonctionnant comme une troisième fenêtre. Cette ouverture supplémentaire permet au son de “fuir” vers le cerveau en passant par les canaux liés à l’équilibre.
Cette même déhiscence permet aux patients d’entendre des bruits internes à leur corps, normalement inaudibles, du fait de l’absence de couverture osseuse qui bloquerait ces sons. Cette perception inhabituelle des sons internes est l’une des manifestations les plus perturbantes du syndrome.