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L’auriculothérapie est une méthode thérapeutique redécouverte il y a plus de cinquante ans par le Dr Paul Nogier, un médecin lyonnais. Reconnue par l’Organisation mondiale de la santé comme une médecine traditionnelle, cette réflexothérapie utilise le pavillon de l’oreille comme outil thérapeutique.
L’oreille est connectée au corps humain selon une cartographie précise : le lobe correspond à la tête, la conque aux organes viscéraux, l’anthélix aux membres (bras et jambes), et la crête de l’anthélix à la colonne vertébrale.
Mise en lumière par le Dr Paul Nogier, cette cartographie révèle les liens entre les zones réflexes de l’oreille et les connexions nerveuses du corps. Elle permet ainsi de soulager certains symptômes physiques ou psychiques en stimulant ces points spécifiques. Au total, 278 points reliés à diverses parties du corps ont été identifiés sur le pavillon de l’oreille.
L’auriculothérapie, également connue sous le nom d’acupuncture auriculaire, est une méthode médicale qui consiste à stimuler des points spécifiques du pavillon de l’oreille à l’aide de divers dispositifs, tels que des aiguilles semi-permanentes. Contrairement à l’acupuncture traditionnelle, qui cible des méridiens spécifiques, l’auriculothérapie se concentre sur des points précis de l’oreille, basés sur des schémas neurophysiologiques.
Cette technique a été développée dans les années 1950, bien que les effets bénéfiques de la stimulation de l’oreille soient connus depuis bien plus longtemps. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’auriculothérapie depuis 1987. Seuls les médecins, chirurgiens dentistes et sages-femmes ayant reçu une formation spécifique sont habilités à pratiquer cette thérapie.
L’auriculothérapie doit être effectuée uniquement par des professionnels de la santé. Seuls les médecins, les chirurgiens dentistes et les sages-femmes ayant reçu une formation spécifique sont autorisés à pratiquer cette technique. Cette thérapie doit être pratiquée par un médecin formé spécifiquement à l’auriculothérapie. La Société Savante d’Auriculothérapie (SOFA) propose un annuaire des praticiens sur son site internet www.auriculo-scientifique.com. Certains ORL pratiquent l’auriculothérapie.
L’auriculothérapie n’est pas utilisée pour traiter directement une maladie, mais pour atténuer certains symptômes, comme les effets secondaires des médicaments ou diverses formes de stress. Cette technique peut libérer des endorphines naturelles pour soulager différentes douleurs, telles que celles liées à l’arthrose, aux névralgies ou aux migraines. Elle est aussi utilisée pour aider au sevrage tabagique et dans le traitement de certaines addictions, ainsi que pour réduire les bouffées de chaleur liées à la ménopause ou les troubles du sommeil, en diminuant éventuellement la dépendance aux somnifères. L’auriculothérapie est également utilisée dans le cadre de régimes amaigrissants. Bien que cette méthode ne soit pas encore scientifiquement prouvée de manière définitive, certaines études suggèrent qu’elle pourrait être bénéfique pour réduire le stress et la douleur post-opératoires.
L’auriculothérapie est une thérapie complémentaire utilisée pour soulager les douleurs et autres symptômes associés aux traitements du cancer, permettant ainsi de réduire la consommation de médicaments. Elle est utile pour traiter :
Dans ces situations, l’auriculothérapie peut atténuer les douleurs neuropathiques.
Bien que l’auriculothérapie ne puisse pas toujours réduire la fréquence des acouphènes, elle peut aider à les rendre plus tolérables. Un point central de l’oreille, connu sous le nom de « point zéro », peut être stimulé avec une aiguille qui reste en place pendant quelques jours sur le point d’acupression auriculaire. Cette stimulation peut révéler des points de résistivité électrique plus faible, qui peuvent influencer les acouphènes. Les points ciblés dans le traitement des acouphènes sont liés à des zones du cerveau, ce qui est pertinent car les acouphènes sont directement associés à des problèmes cérébraux.
L’oreille externe est une zone réflexe représentant tout le corps. Selon le type d’acouphènes, plusieurs points peuvent être identifiés et stimulés s’ils sont « actifs » : la ligne des sons, l’oreille interne, les muscles cervicaux et maxillaires, etc. Le but de l’auriculothérapie est de réduire, voire d’éliminer les acouphènes. Bien que les résultats puissent varier, cette méthode présente l’avantage de produire des effets rapidement, souvent en une ou deux séances. Des séances de suivi peuvent être nécessaires pour optimiser les résultats.
Chaque oreille correspond à une moitié du corps : l’oreille gauche pour le côté gauche et l’oreille droite pour le côté droit. En cas de pathologie périphérique, un point sensible est détecté sur le pavillon de l’oreille à l’aide d’un détecteur électrique. Ce point est ensuite traité par une aiguille semi-permanente (ASP) ou une stimulation cryothérapeutique pour inhiber le signal douloureux, une méthode basée sur la neurophysiologie.
Le médecin adapte cette technique d’acupression auriculaire en fonction des douleurs et symptômes du patient. L’effet est généralement immédiat et durable, avec une diminution progressive de la douleur. Les aiguilles semi-permanentes restent en place et tombent lentement, prolongeant l’effet antalgique. Cela peut permettre de réduire les antalgiques prescrits auparavant, mais cette réduction doit être progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Trois séances, espacées de six semaines, sont habituellement nécessaires pour stabiliser le traitement.
Les praticiens en auriculothérapie sont souvent situés dans des centres de gestion de la douleur. En France, plusieurs centaines de praticiens sont disponibles, tous formés en médecine. Une séance dure généralement entre 20 et 30 minutes, durant laquelle des points d’acupression auriculaires spécifiques de l’oreille sont stimulés à l’aide de massages, de courants de faible intensité, de lasers ou d’aiguilles cryoniques. Les aiguilles peuvent être retirées à la fin de la séance ou laissées en place pour quelques jours, jusqu’à ce qu’elles tombent d’elles-mêmes. Plusieurs séances peuvent être nécessaires pour obtenir des résultats durables, bien que certains patients ressentent des bienfaits dès la première séance.
L’auriculothérapie utilise environ 200 points spécifiques sur le pavillon de l’oreille, correspondant à différentes parties du corps. Ces points sont divisés en points essentiels, points organiques et zones charnières, et sont directement connectés au système nerveux central.
L’auriculothérapie peut aider à mieux gérer la douleur et à réduire la consommation de certains médicaments, comme les analgésiques, les substituts nicotiniques ou les somnifères. Bien que l’efficacité de cette méthode reste à prouver de manière concluante, certaines études indiquent qu’elle pourrait être utile pour la gestion de la douleur et de l’anxiété pré-opératoires. Des recherches supplémentaires sont en cours pour explorer son efficacité dans le traitement d’autres conditions.
L’auriculothérapie présente peu d’effets secondaires ou de contre-indications. La douleur ressentie pendant une séance peut varier d’une personne à l’autre, mais elle disparaît généralement rapidement. Les effets indésirables sont mineurs, avec un faible risque d’infection si les aiguilles ne sont pas correctement stérilisées, bien que de tels cas soient rares.
Dans le cadre d’un sevrage tabagique, le patient devra se présenter « à jeun de nicotine » pour sa première séance avec l’auricuolthérapeute, c’est-à-dire sans avoir consommé de tabac c’est à dire de nicotine depuis la veille.
La séance commence par un questionnaire détaillé sur son addiction au tabac, sa motivation à arrêter et les méthodes qu’il a déjà essayées. Après cette évaluation, le traitement peut débuter. À l’aide d’un petit appareil sonore utilisé pour détecter les points sensibles liés au manque de nicotine sur l’oreille droite, le médecin identifie les zones à traiter. Quatre points sont liés au manque de nicotine. Lorsque le patient ressent l’envie de fumer, une sensation psychique se manifeste dans le cerveau. L’objectif de l’auricuolthérapeute est de réduire cette dépendance en éliminant cette envie.
À la fin de la séance, les patients repartent avec de petits clous (3 mm) placés sur les points correspondant à l’envie de fumer. Ils doivent passer un petit aimant sur ces clous lorsque l’envie de fumer devient trop forte, cela réactive l’effet du clou sur le nerf stimulé. Les clous tomberont naturellement au fur et à mesure de la repousse de la peau, et les patients reviendront un mois plus tard pour un bilan. Il faut rappeler cependant que la volonté du patient joue un rôle crucial, représentant la moitié du travail nécessaire pour réussir un sevrage tabagique.