L’ORL (otorhinolaryngologie) est une spécialité médicale qui traite les maladies et troubles de l’oreille, du nez et de la gorge, ainsi que des structures associées comme les sinus, le larynx et la base du crâne. Les médecins ORL ou otorhinolaryngologistes diagnostiquent et soignent des affections variées, allant des infections ORL (otites, sinusites, angines) aux troubles de l’audition, de la voix et de la déglutition, en passant par les pathologies du sommeil (apnée) et certaines tumeurs de la tête et du cou. Ils peuvent aussi pratiquer des interventions chirurgicales (chirurgiens ORL), comme la pose d’aérateurs transtympaniques (yoyos), la rhinoplastie ou l’ablation des amygdales. Les ORL spécialisés dans l’exploration des troubles de l’audition s’appellent des audiophonologistes.

Études et formation

Pour devenir un spécialiste en oto-rhino-laryngologie (ORL), un parcours rigoureux et exigeant est nécessaire. Tout commence par l’obtention d’un diplôme de médecine, qui dure généralement six ans. Ce premier cycle d’études médicales offre aux étudiants une solide formation de base en sciences médicales et cliniques. Une fois le diplôme en poche, l’étudiant doit se lancer dans une formation spécialisée en oto-rhino-laryngologie, qui s’étend sur environ cinq ans. Cette formation comprend non seulement des cours théoriques approfondis, mais aussi des stages pratiques en milieu hospitalier, où les futurs ORL acquièrent une expérience précieuse. Ils apprennent à diagnostiquer et à traiter diverses affections liées à l’oreille, au nez et à la gorge. La dernière étape cruciale de ce parcours est la réussite d’un examen de spécialité, qui permet d’obtenir le titre d’oto-rhino-laryngologiste.

Formation initiale

Devenir ORL nécessite un long parcours universitaire :

  1. Première année de médecine (PASS/LAS) : Sélection pour l’entrée en études médicales.
  2. Deuxième et troisième années : Apprentissage des bases médicales générales.
  3. Deuxième cycle (quatrième à sixième année) : Stages hospitaliers et approfondissement des connaissances médicales.
  4. Internat : Après réussite aux épreuves nationales classantes (ECN), l’étudiant choisit la spécialité ORL, qui dure en moyenne 5 ans.
  5. Formation post-internat : Possibilité de se spécialiser via un clinicat ou des DU/DIU.

Sur-spécialisations

  • ORL pédiatrique
  • Otologie et otoneurologie (troubles auditifs et vestibulaires)
  • Audiophonologie
  • Rhinologie et chirurgie endoscopique du nez et des sinus
  • Laryngologie et phoniatrie (troubles de la voix et de la déglutition)
  • Cancérologie ORL
  • Chirurgie cervico-faciale et esthétique
  • Médecine du sommeil

Spécialités au sein de l’ORL

L’oto-rhino-laryngologie (ORL) est une spécialité médicale riche qui englobe plusieurs sous-spécialités, chacune dédiée à des domaines précis de la santé. La laryngologie, par exemple, se concentre sur l’étude et le traitement des troubles de la voix, essentiels pour les chanteurs, les enseignants et toute personne utilisant sa voix au quotidien. L’otologie, quant à elle, est spécialisée dans les maladies de l’oreille, y compris les troubles de l’audition, tels que l’acouphène ou la perte auditive, touchant un grand nombre de personnes. La rhinologie aborde les pathologies liées au nez et aux sinus, traitant des affections comme la sinusite ou les polypes nasaux, qui peuvent grandement affecter la qualité de vie. L’allergologie, une autre sous-spécialité, se penche sur les allergies affectant les voies respiratoires supérieures, comme le rhume des foins, offrant des solutions pour soulager les symptômes. Enfin, la chirurgie cervico-faciale traite des affections plus complexes, nécessitant des interventions chirurgicales précises. Ces différentes sous-spécialités de l’ORL travaillent ensemble pour offrir des soins complets, garantissant une approche globale de la santé des oreilles, du nez et de la gorge.

1. Otologie et oto-neurologie

L’otologie et la neurotologie concernent les pathologies de l’oreille externe, moyenne et interne, ainsi que leurs connexions avec le système nerveux central.

Pathologies prises en charge :

  • Otites chroniques, cholestéatome
  • Surdités de transmission et de perception
  • Vertiges et troubles de l’équilibre (Maladie de Ménière, neurinome de l’acoustique)
  • Implants cochléaires et prothèses auditives implantables
  • Traumatismes de l’oreille

Techniques et interventions :

  • Tympanoplasties (greffe de tympan)
  • Chirurgie de l’oreille moyenne et des osselets
  • Chirurgie de la base du crâne latérale
  • Vestibulométrie et rééducation vestibulaire

2. Rhinologie et chirurgie endoscopique nasosinusienne

La rhinologie se concentre sur les pathologies du nez et des sinus, ainsi que sur les troubles de l’olfaction et de la respiration nasale.

Pathologies prises en charge :

  • Rhinites et sinusites chroniques
  • Polypose naso-sinusienne
  • Déviations de la cloison nasale
  • Epistaxis sévères
  • Tumeurs naso-sinusiennes

Techniques et interventions :

  • Chirurgie endoscopique nasale (FESS : Functional Endoscopic Sinus Surgery)
  • Septoplastie et rhinoseptoplastie
  • Turbinoplasties
  • Chirurgie des tumeurs naso-sinusiennes
  • Réhabilitation de l’olfaction

3. Laryngologie et phoniatrie

Cette surspécialité traite les pathologies du larynx et des cordes vocales, notamment en lien avec la voix et la déglutition.

Pathologies prises en charge :

  • Dysphonies (nodules, polypes, paralysies laryngées)
  • Laryngites chroniques
  • Reflux laryngopharyngé
  • Troubles de la déglutition
  • Cancers du larynx

Techniques et interventions :

  • Vidéostroboscopie et nasofibroscopie
  • Rééducation vocale
  • Chirurgie micro-laryngée au laser
  • Laryngectomies et reconstructions
  • Injection de toxine botulique dans la dystonie laryngée

4. Chirurgie cervico-faciale

Cette surspécialité concerne la prise en charge des pathologies tumorales (cancers) bénignes et malignes de la tête et du cou.

Pathologies prises en charge :

  • Cancers de la cavité orale, pharynx et larynx
  • Tumeurs des glandes salivaires
  • Pathologies thyroïdiennes et parathyroïdiennes
  • Malformations congénitales et kystes cervicaux

Techniques et interventions :

  • Chirurgie oncologique (glossectomie, pharyngolaryngectomie…)
  • Curages ganglionnaires cervicaux
  • Thyroïdectomies et parathyroïdectomies
  • Reconstructions par lambeaux libres
  • Chirurgie mini-invasive (robotique, laser)

5. Oto-neurologie et exploration fonctionnelle

Cette spécialisation est axée sur les troubles de l’équilibre et de l’audition, avec une approche diagnostic et thérapeutique pointue.

Pathologies prises en charge :

  • Vertiges positionnels et maladies vestibulaires
  • Hypoacousie et acouphènes
  • Neuropathies auditives
  • Troubles de l’odorat et du gout

Techniques et interventions :

  • Potentiels évoqués auditifs (PEA, OEA)
  • Vidéonystagmographie
  • Tests posturographiques
  • Rééducation vestibulaire

6. ORL pédiatrique

Cette surspécialité est dédiée aux pathologies ORL de l’enfant, nécessitant une prise en charge adaptée à l’anatomie et aux spécificités pédiatriques.

Pathologies prises en charge :

  • Otites séreuses et obstructives
  • Hypertrophie des amygdales et des végétations
  • Laryngomalacies et sténoses laryngées congénitales
  • Surdités infantiles
  • Malformations ORL congénitales

Techniques et interventions :

  • Pose d’aérateurs transtympaniques
  • Amygdalectomie et adénoïdectomie
  • Chirurgie des fentes labio-palatines
  • Chirurgie des malformations congénitales

7. Chirurgie plastique et esthétique de la face

Elle concerne la correction des défauts esthétiques et la reconstruction post-traumatique ou post-oncologique du visage.

Pathologies prises en charge :

  • Séquelles de paralysie faciale
  • Reconstruction après exérèse tumorale
  • Rhinoplasties et génioplasties
  • Lésions cutanées et carcinomes faciaux

Techniques et interventions :

  • Chirurgie reconstructrice (lambeaux, greffes)
  • Rhinoplasties fonctionnelles et esthétiques
  • Injections de toxine botulique et d’acide hyaluronique
  • Traitement des rides et du vieillissement facial

La surspécialité ORL qui traite des apnées du sommeil est appelée ORL du sommeil ou ORL spécialisée en médecine du sommeil. Cette discipline s’intéresse aux troubles respiratoires du sommeil, principalement le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).

L’ORL du sommeil prend en charge les patients souffrant de :

  • Apnées obstructives du sommeil (pauses respiratoires causées par un collapsus des voies aériennes supérieures).
  • Ronflements chroniques.
  • Troubles ventilatoires nocturnes (hypopnées, résistance des voies aériennes supérieures).
  • Anomalies anatomiques favorisant les apnées (hypertrophie amygdalienne, voile du palais trop long, macroglossie, etc.).

Démographie des ORL

La démographie des oto-rhino-laryngologistes (ORL) présente des variations significatives selon les régions, avec une tendance générale à la concentration de ces spécialistes dans les grandes villes et les zones urbaines. Cette concentration s’explique par la présence accrue d’hôpitaux, de cliniques et d’infrastructures médicales, attirant ainsi de nombreux jeunes médecins souhaitant se spécialiser. Cependant, des disparités régionales persistent. Dans certaines zones rurales ou moins peuplées, l’accès à des soins ORL de qualité peut être limité, ce qui soulève des préoccupations sur l’équité des soins. Les jeunes ORL, souvent motivés par des conditions de travail et des opportunités de formation, préfèrent s’établir là où les ressources sont plus abondantes. Pour remédier à ces inégalités, il est crucial de promouvoir des initiatives visant à encourager l’installation de spécialistes dans des régions moins desservies. La répartition des oto-rhino-laryngologistes est donc un enjeu important pour garantir un accès équitable aux soins de santé.

La spécialité d’oto-rhino-laryngologie (ORL) en France fait face à des défis démographiques notables, caractérisés par une diminution progressive du nombre de praticiens, une répartition géographique inégale et une attractivité fluctuante auprès des internes en médecine.

Démographie des ORL en France

Au 1ᵉʳ janvier 2024, la France comptait 2 425 ORL en activité régulière, soit une baisse de 1,7 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution s’inscrit dans une tendance observée depuis plusieurs années, avec une densité nationale moyenne de 3 ORL pour 100 000 habitants. Certaines régions sont particulièrement touchées par cette pénurie : la Creuse ne compte plus d’ORL en activité régulière, tandis que la Mayenne et la Guyane affichent respectivement moins de 1 ORL pour 100 000 habitants. Entre 2010 et 2024, des départements comme l’Allier, l’Ariège, l’Aveyron et la Haute-Marne ont enregistré des baisses de densité de plus de 50 %.

Parallèlement, la profession connaît un vieillissement notable : en 2021, 40 % des ORL avaient 60 ans ou plus, et plus de 20 % étaient âgés de 65 ans ou plus. Cette pyramide des âges laisse présager une poursuite de la diminution des effectifs dans les années à venir.

Représentation de la spécialité dans le paysage médical

Malgré une légère augmentation globale du nombre de praticiens en activité en France (+1,4 % entre 2023 et 2024), le nombre d’ORL continue de diminuer. Cette tendance contraste avec d’autres spécialités médicales et souligne les défis spécifiques auxquels est confrontée l’ORL. La répartition géographique des ORL est également inégale, avec des densités variant de moins de 1 ORL pour 100 000 habitants dans certains départements ruraux à plus de 11 ORL pour 100 000 habitants à Paris.

Attractivité de la spécialité auprès des internes

L’ORL maintient une position relativement stable dans les choix de spécialité des internes en médecine. En 2022, elle se classait en 7ᵉ position en termes d’attractivité, gagnant une place par rapport à l’année précédente. Cette attractivité est mesurée en fonction du rang de classement des étudiants et du nombre de postes offerts dans chaque filière. Lors des Épreuves Classantes Nationales (ECN) de 2022, le premier étudiant affecté en ORL était classé 190ᵉ, tandis que le dernier l’était au 6 033ᵉ rang, pour un total de 86 postes offerts.

En 2023, 90 postes étaient proposés en ORL, avec des rangs d’affectation s’étendant du 84ᵉ au 7 936ᵉ.

Malgré cette attractivité relative, le nombre de postes offerts en ORL reste insuffisant pour compenser les départs à la retraite, ce qui contribue à la diminution progressive du nombre de praticiens dans cette spécialité.

En conclusion, la spécialité ORL en France est confrontée à des défis démographiques majeurs, marqués par une diminution et un vieillissement de ses effectifs, une répartition territoriale inégale et une attractivité auprès des internes qui, bien que présente, ne suffit pas à inverser la tendance.

Quelles sont les urgences en ORL?

1. Urgences respiratoires en ORL: Obstruction des voies aériennes supérieures

Étiologies :

  • Œdème de Quincke (angio-œdème allergique)
  • Corps étranger laryngé ou trachéal
  • Laryngite aiguë obstructive (croup)
  • Épiglottite
  • Compression extrinsèque (tumeur, abcès, hématome cervical)
  • Paralysie bilatérale des cordes vocales

Prise en charge :

  1. Évaluation clinique rapide :
    • Dyspnée inspiratoire/expiratoire ?
    • Signes de détresse respiratoire (tirage, cyanose, stridor)
    • Signes d’asphyxie imminente
  2. Oxygénation et sécurisation des voies aériennes :
    • Oxygène haute concentration
    • Nébulisation d’adrénaline en cas d’œdème laryngé
    • Corticoïdes IV et antihistaminiques si angio-œdème
  3. Gestion spécifique selon la cause :
    • Œdème de Quincke : Adrénaline IM, corticoïdes IV, antihistaminiques, intubation si aggravation
    • Corps étranger : Manœuvre de Heimlich si obstruction totale, laryngoscopie directe, trachéotomie si échec
    • Épiglottite : Intubation systématique sous anesthésie, antibiothérapie IV (céphalosporine 3e génération)
  4. Chirurgie si nécessaire :
    • Cricothyroïdotomie d’urgence si intubation impossible
    • Trachéotomie en cas d’obstruction persistante

2. Urgences hémorragiques en ORL: Épistaxis grave

Étiologies :

  • Hypertension artérielle
  • Troubles de la coagulation
  • Traumatisme facial
  • Chirurgie ORL récente

Prise en charge :

  1. Stabilisation hémodynamique :
    • Prise des constantes vitales
    • Pose de voie veineuse périphérique
    • Remplissage si nécessaire
  2. Compression et tamponnement :
    • Compression digitale des ailes du nez (10-15 min)
    • Mèche antérieure (Merocel, mèche graisseuse)
    • Tamponnement postérieur avec sonde de Foley en cas de saignement postérieur
  3. Hémostase chirurgicale :
    • Cautérisation chimique (nitrate d’argent) ou électrique
    • Ligature endoscopique des artères sphéno-palatines en cas d’échec
  4. Correction des causes sous-jacentes :
    • Contrôle de la tension artérielle
    • Correction des troubles de la coagulation

3. Infections ORL sévères: Abcès et cellulite cervico-faciale

Étiologies :

  • Angine compliquée (phlegmon péri-amygdalien, abcès rétro-pharyngé)
  • Sinusite compliquée (abcès sous-périosté, cellulite orbitaire)
  • Infection dentaire compliquée

Prise en charge :

  1. Stabilisation :
    • Surveillance de la fonction respiratoire
    • Hospitalisation en urgence
  2. Antibiothérapie IV large spectre :
    • Céphalosporines de 3e génération + métronidazole
    • Adaptation après prélèvements bactériologiques
  3. Drainage chirurgical si nécessaire :
    • Abcès collecté → incision et drainage
    • Cellulite extensible → débridement chirurgical
  4. Surveillance en réanimation si signes de médiastinite

4. Traumatismes ORL: Fractures du massif facial

Étiologies :

  • Choc violent (accident de la voie publique, chute)

Prise en charge :

  1. Évaluation clinique :
    • Recherche d’hémorragie, d’une brèche ostéo-méningée, d’un emphysème sous-cutané
    • Scanner facial systématique
  2. Traitement spécifique selon la fracture :
    • Fracture du nez : réduction sous anesthésie locale ou générale
    • Fracture du maxillaire : ostéosynthèse si déplacement important
    • Fracture orbitaire : prise en charge chirurgicale si atteinte visuelle

5. Urgences otologiques: Otohématome et fracture du rocher

Étiologies :

  • Traumatisme crânien

Prise en charge :

  1. Évaluation neurologique et ORL
  2. Scanner cérébral en urgence
  3. Surveillance de l’audition et de la fonction vestibulaire
  4. Traitement symptomatique et chirurgie en cas de complications

6. Urgences en cancérologie ORL: Syndrome de compression tumorale des voies aériennes supérieures (VAS)

Étiologies :

  • Carcinome du larynx évolué
  • Lymphome cervico-facial

Prise en charge :

  1. Stabilisation des voies aériennes :
    • Intubation ou trachéotomie si obstruction sévère
  2. Corticothérapie et radiothérapie en urgence
  3. Prise en charge oncologique rapide

Comment se déroule une consultation d’ORL?

Une consultation ORL se déroule en plusieurs étapes et nécessite un matériel spécialisé pour examiner les oreilles, le nez et la gorge. Tout commence par une anamnèse où le médecin interroge le patient sur ses symptômes (douleurs, pertes d’audition, vertiges, infections fréquentes, troubles respiratoires…) et ses antécédents médicaux (opérations, allergies, tabagisme, exposition au bruit). Ensuite, l’examen des oreilles se fait à l’aide d’un otoscope permettant d’observer le conduit auditif externe et le tympan ; en cas de suspicion de troubles auditifs, un audiomètre est utilisé pour réaliser un test en cabine insonorisée, tandis qu’un tympanomètre peut être employé pour évaluer la pression dans l’oreille moyenne. L’examen du nez, ou rhinoscopie, nécessite un spéculum nasal et une lampe frontale pour visualiser l’intérieur des fosses nasales, et peut être complété par un endoscope nasal rigide ou flexible en cas de polypes, sinusites chroniques ou autres anomalies structurelles. L’examen de la gorge et du larynx repose sur l’utilisation d’un abaisse-langue et d’une lampe frontale pour inspecter le pharynx et les amygdales ; si un problème vocal ou laryngé est suspecté, un nasofibroscope est introduit par le nez afin d’observer les cordes vocales et le larynx. Des tests complémentaires peuvent être réalisés, notamment des tests vestibulaires en cas de vertiges (épreuves de Romberg, Dix-Hallpike, vidéonystagmoscopie), des tests allergologiques cutanés ou des examens d’imagerie (radiographie, scanner, IRM) pour explorer des anomalies plus profondes. À l’issue de la consultation, l’ORL établit un diagnostic et propose une prise en charge adaptée incluant un traitement médical (anti-inflammatoires, antibiotiques, antihistaminiques…), une rééducation vestibulaire, une surveillance ou encore une indication chirurgicale si nécessaire. Cette approche détaillée permet une évaluation précise des troubles ORL et une prise en charge optimale du patient.

Lors d’une consultation ORL, les tests auditifs permettent d’évaluer l’acuité auditive et d’identifier d’éventuels troubles de l’audition. L’audiométrie tonale mesure la perception des sons à différentes fréquences et intensités à l’aide d’un casque diffusant des sons purs, tandis que l’audiométrie vocale évalue la compréhension des mots dans un environnement silencieux ou bruyant. L’impédancemétrie analyse la mobilité du tympan et la fonction de l’oreille moyenne en mesurant la résistance aux variations de pression. D’autres examens comme les otoémissions acoustiques ou les potentiels évoqués auditifs peuvent être réalisés pour explorer plus en détail le fonctionnement de l’oreille interne et des voies auditives centrales, notamment chez les nourrissons ou en cas de suspicion de neuropathie auditive.

Mode d’exercice

Les médecins ORL (otorhinolaryngologistes) jouent un rôle essentiel dans le diagnostic et le traitement des affections liées aux oreilles, au nez et à la gorge. Ils peuvent exercer en libéral, dans des cliniques privées, ou comme praticiens hospitaliers dans des établissements de santé publics ou privés. Ceux qui choisissent le mode libéral gèrent leur propre cabinet, offrant des soins personnalisés à leurs patients. Dans ce cadre, ils peuvent établir des relations de confiance et proposer des traitements adaptés aux besoins spécifiques de chacun.

En revanche, les ORL travaillant en milieu hospitalier sont souvent intégrés dans des équipes multidisciplinaires. Ils sont impliqués dans la formation des jeunes médecins et dans des projets de recherche, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances dans leur domaine. Cette collaboration avec d’autres spécialistes, tels que les allergologues et les oncologues, leur permet de prendre en charge des cas complexes, notamment les cancers de la tête et du cou ou les allergies respiratoires.

Les avancées technologiques et les nouvelles techniques chirurgicales, comme la chirurgie endoscopique, enrichissent également leur pratique. Quel que soit leur mode d’exercice, les ORL sont des acteurs clés pour garantir une meilleure santé otorhinolaryngologique à la population, alliant expertise médicale et approche humaine.

Peut on consulter un médecin ORL sans passer par son médecin généraliste?

Oui, il est possible de consulter un médecin ORL sans passer par son médecin généraliste, mais cela dépend de votre situation et de votre régime d’assurance maladie. Voici les cas possibles :

1. Sans passer par le médecin traitant :

  • Pour les moins de 26 ans : Les jeunes peuvent consulter un ORL en accès direct sans réduction du remboursement par la Sécurité sociale.
  • En cas de suivi spécifique : Si vous avez une affection de longue durée (ALD) nécessitant un suivi régulier par un ORL, il est souvent possible de le consulter directement.
  • En cas d’urgence : Si vous avez un problème ORL urgent (ex. : bouchon de cérumen douloureux, saignements de nez importants, perte soudaine de l’audition), vous pouvez consulter un ORL sans passer par votre généraliste.

2. Avec passage par le médecin traitant :

  • Si vous êtes dans le parcours de soins coordonnés, vous devez en principe passer par votre médecin traitant pour bénéficier d’un remboursement optimal (70 % du tarif de base contre 30 % si hors parcours).

3. Consultation en secteur privé :

  • En secteur 2 (honoraires libres), vous pouvez prendre directement rendez-vous avec un ORL, mais le dépassement d’honoraires ne sera pas nécessairement pris en charge.

Si vous souhaitez un remboursement optimal, il est recommandé de vérifier votre situation auprès de votre caisse d’Assurance Maladie ou de votre mutuelle.

Quelle est la différence entre un ORL secteur 1 et un ORL secteur 2?

La différence entre un ORL de secteur 1 et un ORL de secteur 2 réside principalement dans les tarifs pratiqués et le remboursement par l’Assurance Maladie.

ORL en secteur 1

  • Tarifs conventionnés : L’ORL applique les tarifs fixés par la Sécurité sociale.
  • Pas de dépassement d’honoraires (sauf cas exceptionnel, comme une demande spécifique du patient).
  • Meilleur remboursement : L’Assurance Maladie rembourse 70 % du tarif de base si vous êtes dans le parcours de soins coordonnés (avec passage par le médecin traitant).

Exemple : Une consultation est facturée 30 € (tarif conventionné), vous êtes remboursé à hauteur de 70 % – 1 € de participation forfaitaire, soit 20 € (hors mutuelle).

ORL en secteur 2

  • Tarifs libres : L’ORL fixe ses propres prix, souvent plus élevés que ceux du secteur 1.
  • Dépassements d’honoraires possibles : Ces dépassements ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, mais peuvent l’être par votre mutuelle selon votre contrat.
  • Remboursement sur la base du tarif conventionné (30 € pour une consultation), soit 70 % – 1 €, donc 20 €, quel que soit le prix payé.
  • Souvent plus de disponibilités : Certains ORL du secteur 2 offrent des créneaux plus rapides, car ils sont moins contraints par les tarifs de la Sécurité sociale.

Exemple : Une consultation coûte 60 €, mais la Sécurité sociale ne rembourse que 20 €. La différence dépend de votre mutuelle.

Comment obtenir un rendez-vous chez l’ORL?

Pour obtenir un rendez-vous chez un ORL (oto-rhino-laryngologiste), voici les différentes options :

Avec une ordonnance du médecin traitant (Parcours de soins coordonnés)

  • Consultez d’abord votre médecin généraliste.
  • Il vous fera une ordonnance si une consultation ORL est nécessaire.
  • Prenez rendez-vous avec un ORL en ligne (Doctolib, Maiia, Keldoc) ou en appelant directement un cabinet.
  • Vous serez mieux remboursé par la Sécurité sociale (70 % du tarif conventionné).

Sans ordonnance (Accès direct dans certains cas)

  • Certains motifs permettent de consulter directement un ORL, sans passer par le médecin traitant :
  • Acouphènes ou vertiges
  • Bilan auditif (ex. : suspicion de surdité)
  • Pathologie ORL chez un enfant de moins de 6 ans

En cas d’urgence

Si vous avez une urgence (ex. : otite sévère, perte soudaine d’audition, saignement de nez important) :

  • Allez aux urgences ORL de l’hôpital.
  • Appelez le 15 (ou 112 en Europe) si besoin.

Trouver un ORL disponible rapidement

  • Regardez sur Doctolib, Maiia, Keldoc pour voir les disponibilités en ligne.
  • Demandez à votre médecin traitant s’il peut vous recommander un ORL avec un créneau rapide.
  • Appelez plusieurs cabinets, certains ont des listes d’attente ou des annulations de dernière minute.

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