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Le syndrome de Turner est une maladie génétique rare résultant de l’absence complète (monosomie) ou partielle (délétion) du second chromosome X, appartenant à la 23e paire de chromosomes dits « sexuels ». Cette paire chromosomique diffère entre les femmes (XX) et les hommes (XY). Les individus de sexe féminin atteints du syndrome de Turner présentent typiquement un caryotype 45,X0. Ce syndrome entraîne divers symptômes, notamment un retard de croissance et des problèmes de fertilité. De plus, il est associé à un risque accru de malformations congénitales et d’anomalies cardiovasculaires, rénales, osseuses, ORL (oto-rhino-laryngologiques) ou endocriniennes. Contrairement à d’autres troubles génétiques, le syndrome de Turner n’est généralement pas associé à un retard intellectuel, mais peut provoquer des difficultés dans les domaines logico-mathématiques et visuospatiaux.
Le syndrome de Turner a été identifié par Henri Turner, un médecin américain, qui en 1938 a décrit un tableau clinique caractéristique chez une femme de petite taille, incluant un impubérisme sans développement des caractères sexuels secondaires (comme les seins et la pilosité) et la présence fréquente d’un pli cutané au niveau du cou.
À l’époque, cette description était purement clinique, car les techniques de détermination des caryotypes n’étaient pas encore disponibles. Ce n’est qu’en 1959 que les premiers caryotypes ont été réalisés. L’année suivante, Charles E. Ford a découvert la monosomie X, c’est-à-dire l’absence d’un chromosome X, caractéristique des formes les plus courantes du syndrome de Turner.
Les anomalies du chromosome X ont été décrites pour la première fois en 1965. Quant aux traitements par hormone de croissance pour corriger la petite taille associée au syndrome de Turner, ils ont débuté dans les années 1990, avec une autorisation de mise sur le marché sous protocole dès 1986.
Le syndrome de Turner est une affection génétique touche environ une femme sur 2 500. Cependant, seuls 2 % des fœtus atteints arrivent à terme, la maladie étant souvent responsable de nombreuses fausses couches. En France, environ 10 000 femmes sont touchées par le syndrome de Turner. Ce syndrome se manifeste exclusivement chez les femmes en raison de l’atteinte des chromosomes X. Typiquement, les individus affectés présentent un caryotype 45X0, ce qui entraîne divers problèmes de santé.
Les symptômes comprennent un retard de croissance et des problèmes de fertilité. De plus, les personnes atteintes du syndrome de Turner présentent un risque accru de malformations congénitales et d’anomalies au niveau cardiovasculaire, rénal, osseux, ORL et endocrinien. Contrairement à de nombreuses autres maladies génétiques, le syndrome de Turner n’entraîne pas de retard intellectuel, bien que des difficultés logico-mathématiques et visuospatiales puissent être observées.
Le syndrome de Turner survient dans environ 1 sur 2 500 naissances féminines vivantes. Cependant, il est souvent sous-diagnostiqué en raison de la variabilité des symptômes. Le syndrome résulte de la perte complète ou partielle du chromosome X dans une partie ou la totalité des cellules du corps.
Le syndrome de Turner affecte exclusivement les femmes et est présent dans toutes les populations et régions du monde. Aucun facteur environnemental, y compris les habitudes de vie et l’âge de la mère au moment de la grossesse, ne semble influencer l’apparition de cette condition.
Le syndrome de Turner est causé par la délétion partielle ou totale d’un chromosome X. Les chromosomes sont des structures situées à l’intérieur des cellules contenant l’ADN et de nombreux gènes, qui déterminent le fonctionnement et l’aspect de l’organisme. Les chromosomes sexuels déterminent le sexe du fœtus : un chromosome XY entraîne la formation d’organes masculins, tandis qu’un chromosome XX entraîne la formation d’organes féminins.
Chez les individus atteints du syndrome de Turner, la formule chromosomique est généralement 45,X, ce qui signifie qu’il manque un chromosome sexuel X. D’autres variantes incluent les mosaïques (46,XX/45,X) où certaines cellules possèdent un caryotype normal tandis que d’autres présentent une monosomie X. Les anomalies peuvent également inclure des délétions partielles ou des iso-chromosomes (deux bras longs du chromosome X).
La perte du matériel génétique contenu dans le chromosome X entraîne une déficience en certains gènes essentiels pour le développement normal, notamment le gène SHOX (Short Stature Homeobox), crucial pour la croissance osseuse. Cette déficience génétique est à l’origine des nombreux symptômes associés au syndrome de Turner.
Les risques de transmission du syndrome de Turner varient selon l’anomalie génétique spécifique en cause. La monosomie X (présence d’un seul chromosome X au lieu de deux) est généralement un événement accidentel (sporadique) et sa réapparition lors d’une autre grossesse est peu probable, avec un risque inférieur à 1 %. En revanche, certaines anomalies structurelles (comme les délétions) peuvent être héréditaires. Dans de tels cas, il est recommandé de consulter un centre de génétique médicale pour une évaluation précise du risque de transmission.
Les manifestations observées dans le syndrome de Turner sont directement liées à l’anomalie chromosomique. Les chromosomes, constitués d’ADN, contiennent les gènes qui fournissent les instructions pour la production des protéines essentielles au fonctionnement de l’organisme. Les gènes présents sur le chromosome X jouent un rôle crucial dans le développement des organes reproducteurs et influencent la taille adulte.
Dans le syndrome de Turner, la perte de gènes peut résulter de l’absence d’un chromosome X entier ou de la délétion d’un fragment plus ou moins important de celui-ci. Les malformations et divers troubles associés à ce syndrome sont la conséquence de cette perte de gènes, et leur sévérité est proportionnelle à l’étendue de la délétion sur le chromosome X.
Parmi les malformations, l’absence d’ovaires, qui entraîne une absence de sécrétion hormonale à la puberté, explique l’absence de développement pubertaire, l’ostéoporose et l’apparition précoce de l’hypertension artérielle.
Les symptômes du syndrome de Turner sont divers et peuvent inclure :
Les femmes atteintes demeurent de petite taille (environ 1,45 m), ont souvent des problèmes de vue (comme le strabisme), une perte auditive, de nombreux grains de beauté et un cou épais. Leur visage présente des traits reconnaissables communs. En raison d’un dysfonctionnement de leur système reproducteur, elles ont peu ou pas de poitrine, des règles irrégulières ou absentes, et souffrent d’infertilité. D’autres problèmes de santé incluent l’hypothyroïdie, la scoliose, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, les otites récurrentes, la déminéralisation osseuse, et des dysfonctionnements rénaux et digestifs. Environ 6 % des cas présentent une déficience intellectuelle, bien que la majorité des personnes atteintes aient des difficultés d’adaptation sociale.
Le diagnostic repose sur plusieurs approches :
Le diagnostic du syndrome de Turner repose sur un caryotype pour confirmer la monosomie X ou ses variantes. L’échographie fœtale peut parfois détecter des signes suggestifs comme un hygroma kystique. Une fois le diagnostic posé, des évaluations régulières de la croissance, des fonctions rénales, auditives, et cardiaques sont nécessaires.
Le traitement du syndrome de Turner est multidisciplinaire et individualisé :
Les complications du syndrome de Turner incluent un risque accru de maladies auto-immunes comme l’hypothyroïdie, le diabète de type 1 et les maladies cœliaques. Les patientes peuvent également développer des problèmes cardiovasculaires graves qui nécessitent un suivi à vie.
Le pronostic varie en fonction de la sévérité des anomalies et de la qualité des soins médicaux. Avec une prise en charge appropriée, les femmes atteintes du syndrome de Turner peuvent mener une vie normale et productive.
Les enfants atteints du syndrome de Turner peuvent mener une vie familiale normale, à condition de bénéficier d’une prise en charge et d’un suivi adéquats. Le soutien familial est essentiel pour l’épanouissement des jeunes filles, en particulier durant les périodes critiques comme la puberté et l’adolescence. La scolarité peut être affectée par des difficultés d’apprentissage et des troubles auditifs, nécessitant parfois un soutien spécifique, voire l’intégration dans des classes spécialisées dans de rares cas.
L’infertilité, une conséquence inévitable de la maladie, confronte ces jeunes femmes à des choix tels que l’adoption ou le recours au don d’ovocytes si elles souhaitent devenir mères. Le traitement hormonal substitutif, bien que généralement gérable, peut être contraignant car il doit idéalement être poursuivi jusqu’à la ménopause.
Environ la moitié des femmes atteintes du syndrome de Turner rencontrent des difficultés psychosociales. Cependant, l’autre moitié parvient à atteindre un niveau d’éducation secondaire ou supérieur comparable à celui de leurs frères et sœurs. La participation à des stages professionnalisants est bénéfique et aide de nombreuses femmes à trouver leur voie professionnelle. Le taux de chômage parmi les femmes atteintes du syndrome de Turner est comparable, voire inférieur, à celui de la population générale. Cependant, plusieurs études indiquent que ces femmes sont souvent sous-employées par rapport à leur niveau d’études.
Les troubles auditifs sont fréquents dans le syndrome de Turner, avec une prévalence estimée entre 50% et 90% des patientes. On distingue trois principaux types de surdité dans cette population :
Les mécanismes exacts conduisant à la surdité dans le syndrome de Turner ne sont pas entièrement compris, mais plusieurs facteurs ont été identifiés :
Le diagnostic de la surdité chez les patientes atteintes du syndrome de Turner repose sur plusieurs méthodes :
La prise en charge des troubles auditifs dans le syndrome de Turner nécessite une approche multidisciplinaire par un ORL et un audioprothésiste:
La surdité chez les patientes atteintes du syndrome de Turner peut avoir des conséquences significatives sur leur développement et leur qualité de vie. Elle peut affecter le développement du langage, la réussite scolaire, et les interactions sociales. D’où l’importance d’une détection précoce et d’une gestion adéquate pour minimiser ces impacts.
La surdité est une complication fréquente et significative du syndrome de Turner, nécessitant une attention particulière dans la gestion de ces patientes. Un suivi audiologique régulier et une intervention précoce sont essentiels pour améliorer les résultats auditifs et la qualité de vie des patientes.
Les filles atteintes du syndrome de Turner nécessitent un suivi régulier pour surveiller et traiter les complications associées. Cela inclut :
Espérance de vie du syndrome de Turner Le syndrome de Turner n’est pas une maladie mortelle. Cependant, elle fait quand même diminuer l’espérance de vie des personnes atteintes. Celle-ci est réduite de 6 à 13 ans environ par rapport à une personne saine
Voici une liste de dix célébrités atteintes de ce syndrome:
Les symptômes du syndrome de Turner varient d’un individu à l’autre.
Le syndrome de Turner est une maladie complexe qui nécessite une approche multidisciplinaire pour un diagnostic précoce et une gestion optimale. Les avancées récentes en génétique et en médecine ont amélioré la qualité de vie des patientes atteintes, bien que des défis importants subsistent. La recherche continue d’approfondir notre compréhension de cette maladie, avec l’espoir de nouvelles thérapies et interventions améliorant davantage les résultats pour les patientes.
Les audioprothésistes chez Audition Marc Boulet sont formés à la prise en charge auditive du syndrome de Turner.
Pour un diagnostic précis ou plus d’informations, il est essentiel de consulter un médecin.
jenny dit à 9:58, le 26 juin 2024
Je suis atteinte du syndrome de Turner et je vous remercie pour votre article qui est trés pédagogique!! Je suis appareillé avec un appareil de type Baha qui est en panne, quelle est la garantie sur ce type de sytème?
Merci pour votre aide
Jenny